Anaphores dans la dynamique textuelle
Résumé
L’article resitue d’abord le problème de l’anaphore dans la Textlinguistik. Après avoir résumé les développements récents de la linguistique textuelle, on rappelle les définitions de cohésion et cohérence (ou : cohérence a parte objecti vs cohérence a parte subjecti), qui constituent les conditions de la textualité. Les linguistes classent généralement l’anaphore parmi les outils de cohésion textuelle. Cette position sera discutée à travers l’analyse d’un cas : celui des pronoms anaphoriques non coréférentiels. Quelles procédures de guidage, quels types d’inférences permettent d’interpréter ces pronoms, qui n’ont pas, à proprement parler, d’antécédent coréférentiel - ou qui parfois n’ont pas d’antécédent du tout dans le cotexte discursif ? Les conclusions auxquelles on parvient montrent qu’il est erroné de traiter l’anaphore comme un simple problème de cohésion, qui pourrait se comprendre dans l’immanence d’un texte décontextualisé. C’est par l’interaction entre le texte et l’interprète, qui opère ses inférences, que le guidage anaphorique se construit dans la dynamique textuelle.
Pour citer cet article
Référence papier
Maria-Elisabeth Conte, « Anaphores dans la dynamique textuelle », Cahiers de praxématique, 16 | 1991, 11-33.
Référence électronique
Maria-Elisabeth Conte, « Anaphores dans la dynamique textuelle », Cahiers de praxématique [En ligne], 16 | 1991, document 1, mis en ligne le 01 janvier 2015, consulté le 18 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/praxematique/3145 ; DOI : https://doi.org/10.4000/praxematique.3145
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